Après les essais de compatibilité électromagnétiques (voir Intégration à Shanghai : deuxième quinzaine de mai), les activités d'intégration et de tests du satellites SVOM se sont poursuivies : les panneaux solaires ont été assemblés et de nouveaux essais ont été réalisés. Il s'agit de confirmer que le modèle de vol du satellite est préparé pour son lancement.
Ainsi, cet été, le satellite a passé des épreuves de vibrations, des tests de chocs et même des tests acoustiques ! Ces différents essais reproduisent ce que le satellite devra supporter lors de la phase de lancement et lors du déploiement des panneaux solaires. En septembre, le satellite a été préparé pour le test en vide thermique : installation de sondes de température, installation d'éléments chauffants, démontage des capots de protection des instruments et des radiateurs, ... Pour ce test, le satellite prend place pour plusieurs semaines dans une énorme cuve qui permet de reproduire les conditions de température qui règnent dans l'espace. Dans la cuve, les instruments sont allumés, c’est un peu la répétition générale de ce qui se passera une fois en orbite.
L'ensemble de ces essais a été mené dans les installations de l'IAM CAS à Shanghai, entre juin et octobre 2023, en collaboration avec les équipes du CNES.
L’équipe française sur place a découvert le M50, un quartier d'art contemporain à Shanghai.
Cette quinzaine a débuté par des essais de susceptibilité pour détecter d'éventuelles perturbations entre les différents instruments et les boitiers électroniques du PIM (module charge utile) à travers les harnais. Les très bons résultats obtenus n'étaient pas certains car ces essais n’avaient pas pu être réalisés sur le modèle de qualification du satellite suite au confinement en mars 2020.
La suite des activités a été consacrée à la finalisation du routage des harnais, à la fermeture des panneaux de la plateforme, à la fermeture des panneaux du PIM et au montage des antennes. Enfin, le PIM a été assemblé sur la plateforme. Désormais, le satellite SVOM est entièrement assemblé et se trouve dans sa configuration finale tel qu’il sera en orbite.
Après un essai de bonne santé sur le PIM et la plateforme, le satellite a été transféré dans la chambre anéchoïque pour les essais de compatibilité électromagnétique rayonnés.
Après l’intégration mécanique d’ECLAIRs et de MXT, place aux intégrations électriques avec la connexion des harnais des instruments français à leurs boitiers respectifs.
Une fois les instruments connectés, la fermeture du module charge utile peut commencer en approchant les panneaux latéraux avec beaucoup de précaution. Une fois les panneaux refermés, des essais de bonne santé des instruments ECLAIRS et MXT sont menés. Ces essais concluent l’ensemble de cette activité d’intégration en confirmant que tout est bien câblé et fonctionnel.
Il est temps maintenant de basculer vers une nouvelle étape de cette longue séquence, celle des essais d’environnement, avec en premier les essais de compatibilité électromagnétique pendant lesquels on vérifie que les instruments ne sont pas perturbés ou ne perturbent pas les autres appareils du satellite quand tout est en fonctionnement.
A la fin de la semaine dernière, les préparatifs de l'intégration de MXT et ECLAIRs sur le PIM se sont achevées : déconnexion électrique et mécanique des ordinateurs MDPU/UGTS, déplacement des panneaux du PIM, déconnexion des harnais vol ...
Cette semaine, lundi, ECLAIRs a été placé sur le PIM et mardi son intégration a été finalisée. Mercredi, l'instrument MXT a été placé sur le PIM et jeudi une mesure d'alignement a permis de vérifier que MXT était parfaitement aligné avec l’axe optique du satellite.
Le week-end dernier, l’équipe française a assisté à un spectacle d'acrobatie "ERA 2" au cirque de Shanghai. A la fois impressionnant et poétique !
La semaine dernière, les modèles de qualification des instruments français et leurs calculateurs ont été démontés et mis en caisse. Les essais se poursuivent maintenant sur les modèles de vol. MXT et ECLAIRs ont été allumés simultanément pour la première fois. Bientôt commencera l'intégration des instruments français sur le satellite. Ils rejoindront alors ceux de la charge utile chinoise, les instruments VT et GRM, qui sont déjà assemblés sur le PIM. Le week-end, l'équipe française visite le vieux Shanghai et en particulier le temple Jing'an.
Au premier plan, une partie des collègues chinois devant les instruments VT et GRM intégrés sur le PIM. À l'arrière-plan, les modèles de qualification.
Les boitiers électroniques des deux calculateurs des instruments français ECLAIRs (boitier UGTS) et MXT (boitiers MDPU) ont été fixés sur les panneaux du PIM (Payload Interface Module, entre les instruments et le satellite) et la connexion avec les instruments a été testée. En parallèle, coté mécanique, des répétitions des activités d'intégration des instruments ont été réalisées avec le modèle de qualification de la plateforme satellite et les modèles structuraux et thermiques des instruments. Le dimanche, l'équipe française visite la ville de Suzhou, notamment connue pour la colline du Tigre et sa pagode penchée, surnommée la tour de Pise chinoise.
Reportage vidéo enregistré dans la salle d'intégration de SVOM à IAM CAS à Shanghai.
Les instruments ECLAIRs et MXT ont été sortis des caisses de transport et placés sur des supports mécaniques. Les boitiers électroniques des deux calculateurs ont été testés seuls, puis connectés à ECLAIRs et à MXT : « tout est ok ». Des vérifications ont été réalisées pour vérifier les interfaces mécaniques des instruments français avec le PIM (Payload Interface Module, entre les instruments et le satellite). Cela permet de s’assurer qu’ECLAIRs et MXT sont bien alignés sur le même axe optique. Le dimanche, l’équipe française sur place découvre la ville de Shanghai et notamment le People’s square avec ses cerisiers en fleurs.
Les deux instruments ECLAIRs et MXT ainsi qu'une partie de l'équipe française, sont arrivés sur le site d'intégration, à l'Institut d'innovation des microsatellites de l'académie chinoise des sciences (IAM CAS).
Les instruments français ECLAIRs et MXT ainsi que le matériel nécessaire aux activités d'intégration, ont quitté le CNES en direction de Shanghai.
